Le Retour des Rônins

Hajimemashite. Dôzo Yoroshiku. Je suis kendoka au Yuraï Jin Sei Ryu... J'ai fait du Bushidô ma voie & j'essaye de vivre au jour le jour suivant son enseignement! Je n'impose à personne de suivre mon ascèse...

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Lieu : 泉町 – Izumimachi - いずみまち, Oise, France

lundi, octobre 30, 2006

Rectitude... Selon Mencius


"... Qu'il est triste de négliger la voie, de ne pas la suivre de toutes ses forces, d'oublier l'esprit et de ne pas se préoccuper de le retrouver! Quand les hommes perdent leurs chiens et leurs oiseaux ils savent très bien les retrouver, mais ils perdent leur esprit et ne savent pas le retrouver..."

jeudi, octobre 26, 2006

Shido - Yamaga Soko (1622 - 1685)


"La tâche du samuraï consiste à méditer sur sa propre place dans la vie, à s'acquitter d'un service loyal vis-à-vis de son maître s'il en a un, à approfondir sa fidélité dans ses associations avec ses amis et conformément à sa propre position, à se dévouer lui-même au devoir par dessus tout. Le samuraï s'interdit de pratiquer le métier du paysan, de l'artisan et du marchand, et se borne à pratiquer cette voie; si un membre d'une des trois classes du commun peuple transgresse ces principes moraux, le samuraï le châtie sommairement et maintient ainsi dans le pays les principes moraux corrects. Il ne suffit pas au samuraï de connaître les vertus martiales et civiles sans les manifester. Extérieurement, il se tient prêt physiquement pour répondre à tout appel et intérieurement, il s'efforce de se conduire comme il se doit selon les lois qui régissent les rapports de maître à sujet, ami à ami, père à fils, frère aîné à frère cadet, mari à femme. Dans son coeur règne la paix, mais à l'extérieur il garde ses armes prêtes à l'usage. Les trois classes du commun peuple en font leur maître et le respectent. En suivant ses enseignements, il leur est possible de comprendre ce qui est essentiel et ce qui est secondaire. C'est ici que se trouve la Voie du samuraï, le moyen pour lui de se procurer vêtements, nourriture et abri, de trouver la paix du coeur, de s'acquitter à la longue de ses obligations envers son seigneur et celles qu'il doit à l'affection de ses parents."

mardi, octobre 24, 2006

Bushidô


"J'ai découvert que la voie du samuraï réside dans la mort. Lors d'une crise, quand il existe autant de chances de vie que de mort, il faut choisir immédiatement la mort. Il n'y a là rien de difficile; il faut simplement s'armer de courage et agir. Certains disent que mourir sans avoir achevé sa mission, c'est mourir en vain. Ce raisonnement que tiennent les marchands gonflés d'orgueil qui sévissent à Osaka n'est qu'un calcul fallacieux, qu'une imitation caricaturale de l'éthique des samuraïs.


Faire un choix judicieux dans une situation où les chances de vivre ou de mourir s'équilibrent est quasiment impossible. Nous préférons tous vivre et il est tout à fait naturel que l'être humain se trouve toujours de bonnes raisons pour continuer de vivre.


Celui qui choisit de vivre tout en ayant failli à sa mission encourra le mépris et sera à la fois un lâche et un raté.


Celui qui meurt après avoir échoué, meurt d'une mort fanatique, qui peut sembler inutile. Mais il ne sera, par contre, pas déshonoré. Telle est en fait la voie du samuraï.


Pour être un parfait samuraï, il faut se préparer à la mort matin et soir et même toute la journée.


Quand un samuraï est constamment prêt à mourir, il a acquis la maîtrise de la Voie et il peut sans relâche consacrer sa vie entière à son seigneur."


HAGAKURE - YAMAMOTO Jôchô (1659-1719) - Receuilli par TSURAMOTO Tashiro.



Dans le Bushidô, l'honneur vient en premier. Par conséquent, que l'idée de la mort soit imprimée dans ton esprit chaque matin et chaque soir. Quand ta détermination de mourir en quelque moment que ce soit aura trouvé une demeure stable dans ton âme, tu auras atteint le sommet de l'enseignement du Bushidô.


Cela implique le respect d'un certain stoïcisme, le mépris du danger et de la mort, le courage, et la fidélité absolue à la parole donnée. Au bouddhisme, le bushi puise un sens de sereine confiance dans le destin, un esprit de soumission à l'inévitable, l'acceptation stoïque du danger et de ses conséquences, et le dédain de la vie. Au shintoïsme, le samuraï puise les notions de loyauté envers le supérieur, de vénération des ancêtres, de piété filiale, de passivité et de patriotisme. Clef de voûte de cette mentalité, la rectitude en est la vertu la plus importante : C'est le devoir pur et simple (Giri). La deuxième vertu est le courage ou la disposition à accomplir ce qui est juste. La bienveillance vient ensuite, c'est la magnanimité, la pitié, la sympathie, le tout cultivé par la poésie et la musique.


Oser vivre quand la vie est plus pénible que la mort, apprendre à ne point se plaindre, malgré les plaintes de l'âme et les souffrances du corps voilà l'ascèse de celui qui suit le Bushidô.

lundi, octobre 23, 2006

Principes fondamentaux du confucianisme


Le Bushidô prend l'une de ses sources les plus vives au sein des textes de Confucius (Kongfuzi) 551 - 479 ANC.

1) Soumission à l'autorité - parents, aînés et supérieurs.
2) Soumission aux moeurs et aux normes.
3) Respect du passé et de l'histoire.
4) Amour du savoir traditionnel.
5) Estime de la force de l'exemple.
6) Primauté d'une large culture morale sur la compétence spécialisée.
7) Préférence pour la réforme morale non violente dans l'Etat et la société.
8) Prudence, circonspection et préférence pour le juste milieu.
9) Absence d'émulation.
10) Courage et sens de la responsabilité pour une grande tradition.
11) Respect de soi dans l'adversité.
12) Exclusivisme et rigueur sur les sujets de morale et de culture.
13) Méticulosité dans le traitement des autres.

jeudi, octobre 19, 2006

Exemple à ne pas suivre...


Hier le 18 octobre 2006, suite à une altercation avec ma Belle-mère, J'ai perdu mon sang froid et fou de rage j'ai donné un grand coup de pied dans un tas de sable... Malheureusement pour moi, au milieu de ce dernière, j'ai fait la douloureuse rencontre d'un bloc de ciment....

Voilà un manque de contrôle de soi bien puni..!

mardi, octobre 10, 2006

Lecture conseillée - Bushidô l'âme du Japon - Notibe Inazô


A chacun son avis sur ce livre...

Mais ll m'est difficile de comprendre comment cela a engendré le démon du nationalisme au Japon. Il m'est d'autant plus difficile de comprendre comment il a engendré un fou tel que Mishima Yukio. Il est plus compréhensible de voir en ce livre un bouc émissaire pour les erreurs d'une poignée d'hommes qu'un vrai coupable!

Il faut y voir à mon avis un recueil philosophique... Bien plus qu'un texte édictant les lois de la caste des samuraïs comme on peut en retrouver à travers la loi du Clan Tadeka Shingen & autres...

Lecture vivement conseillée afin de s'ouvrir l'esprit... Si la science sans la pratique n'est que palabres inutiles, la pratique sans la science n'est que gesticulations inutiles.

A présent, j'ai découvert une nouvelle essence au principe de kaizen. En effet, à travers ce bouquin, je me suis rendu compte que le Bushidô que je tentais d'expliquer n'était qu'une coquille vide de sens ou plutôt d'origine, une tradition sans fondements, tant ceux-ci sont oubliés par les plus érudits de nos senseis occidentaux... Et il est aussi important de connaître les fondements de ces valeurs que les valeurs en elles-mêmes...

lundi, octobre 09, 2006

Kaizen - Amélioration

Kaizen prend ses racines dans la fidélité & dans la sincérité de son engagement envers les valeurs du Bushidô. L'amélioration est aussi une extension de la modestie, cette valeur nous encourage à nous remettre constamment en question et nous incite chaque jour passé sur cette Terre à devenir un homme meilleur. Que cette évolution soit spirituelle ou physique, elle doit se faire dans le respect du Bushidô afin de ne jamais s'écarter de la juste voie.

SENECA Laurent.

vendredi, octobre 06, 2006

Kenson - Modestie et Humilité


La relation Maître - élève est impossible sans modestie. Si le samuraï devient l'ambassadeur du code moral, il se doit de rester humble et ne pas flatter son ego. L'orgueil et la vanité freinent considérablement l'apprentissage de ce code. La bonté et la bienveillance ne peuvent s'exprimer sincèrement sans modération de l'appréciation de soi-même. Savoir être humble, exempt d'orgueil et de vanité, sans faux-semblant est le seul garant de la modestie. Comme toutes les autres bases du Bushidô, la modestie a ses véritables racines dans la sincérité et la vérité. Une modestie, qui n'est qu'une forme purement extérieure de la politesse, ou une habilité pour se concilier l'opinion, n'est pas la véritable modestie. Une fausse modestie peut être une des formes les plus dangereuse de la vanité, ou de la peur. L'homme vraiment modeste ne désire pas s'abaisser, mais simplement s'apprécier, selon la vérité et la justesse, avec sincérité et honnêteté. La vanité aime parader, même si elle proclame une valeur irréelle ou médiocre. Le désir d'être admiré, aimé, respecté, pour légitime qu'il soit, n'est admissible que si la valeur est authentique. Ce désir est à l'origine de bien des exploits et aussi de bien des erreurs. Celui qui dit : "Je suis modeste. ", cesse de l'être à cet instant précis. Le culte de la modestie consiste donc, d'abord, à être conscient de l'immodestie et de la propension à affirmer à soi-même et aux autres des valeurs inexistantes. Il consiste, ensuite, à concentrer l'attention sur ce qui manque objectivement, avec la ferme volonté de se transformer. Enfin, il est important de savoir apprécier, respecter et aimer la valeur chez les autres, amis ou ennemis, et les prendre pour référence.

jeudi, octobre 05, 2006

Makoto - Sincérité



Le mensonge et l'ambiguïté engendrent la méfiance qui est source de tous les désaccords. Dans le Bushidô, le salut est l'expression de cette sincérité, c'est le signe de celui qui ne déguise ni ses sentiments, ni ses pensées, de celui qui veut être authentique. L'honnêteté est une extension de la vision du courage. Le Bushidô tient le mensonge ou l'équivoque pour une égale lâcheté. Bushi no ishigon, parole de samuraï, est une garantie suffisante. Il n'y a pas de différence entre vérité et réalité. Cependant, il peut exister des préséances entre le vrai et le réel. C'est alors que doit intervenir le discernement. Parfois dire la vérité est une cruauté inutile. Cacher une disgrâce, une laideur, une antipathie est un acte de compassion qui obéit à une réalité d'un ordre supérieur à la vérité immédiate. La passion du Bushidô pour la franchise, la loyauté, a sa source dans le courage, mais aussi dans le besoin de limpidité, de pureté, d'harmonie et de cohérence. Tout ce qui entache cet état est déshonnorant.

mercredi, octobre 04, 2006

Poème






Les cerisiers sacrés sont tels les neiges éternelles des hautes montagnes du Japon





Leur immuable floraison engendre l'espoir de voir renaître les vies emportées par les vents divins





Fils du soleil levant et gardien de la Terre sacrée du Japon Immortel





Le cerisier restera à jamais le garant de la quiétude de tes poèmes





Soleil Souverain, les Dieux du Vent préservent tes frontières





Et les eaux tranquilles de la mer intérieure emmènent ton fils vers le repos éternel





Privé de tuteur le cerisier n'en poursuit pas moins son chemin vers la lumière





Et si son destin le préserve des ténébres c'est pour mieux éprouver sa quête





SENECA Laurent








Chuujitsusa - Fidélité


Il n'y a pas d'honneur sans fidélité et loyauté à l'égard de certains idéaux et de ceux qui les partagent. La fidélité symbolise la nécessité incontournable de tenir ses promesses et de remplir ses engagements. Elle nécessite la sincérité dans ses paroles et dans ses actes. Le sentiment de fidélité a, dans le Bushiidô, une importance capitale. La fidélité est la consécration de sa vie à quelque chose de plus grand que soi et que ses possessions humaines ou matérielles. Celui qui ne vit que pour lui ou ses possessions humaines ou matérielles, est un vivant de qualité médiocre qui ne sauvera finalement aucune de ses possessions, ni même sa vie puisque tôt ou tard il mourra.

Pour illustrer ce principe voici l'éloge funèbre des 47 Rônins d'Asano adressée à leur maître après l'accomplissement de leur devoir :

" Quinzième année de l'ère Genroku, douzième mois, quinzième jour. Nous sommes venus ici afin de rendre hommage à votre mémoire. Nous sommes quarante-sept samouraïs, depuis Oishi Kuranosuke, jusqu'au simple guerrier à pied Terasaka Kichiemon, afin d'offrir avec joie notre vie pour vous. C'est avec révérence que nous annonçons ceci à l'esprit de notre défunt maître. Le quatorzième jour du quinzième mois de l'année passée, notre vénéré maître attaqua Kira Yoshihisa pour des raisons que nous ignorons. Il fut ensuite contraint de se donner la mort, mais Kira vivait encore. Bien qu'après le décret du gouvernement nous craignions que ce complot déplaise à notre maître, nous qui avons mangé sa nourriture, nous pouvons sans rougir répéter ces vers : "Tu ne vivras pas sous le même ciel, ni ne fouleras la même terre que l'ennemi de ton père ou de ton seigneur." De même, nous n'oserions pas quitter l'enfer et nous présenter au paradis sans avoir terminé l'oeuvre de vengeance que vous aviez commencée. Chaque jour qui passait nous semblait aussi long que trois automnes. En vérité, nous avons marché deux jours dans la neige, en ne prenant qu'une seule fois de la nourriture. Même les vieux et les décérpits, les malades et les faibles vinrent donner joyeusement leur vie. Voici la tête de Kira et la lame qui l'a frappée. Que votre haine soit pour toujours assouvie. ceci est la respectueuse déclaration de quarante-sept samouraïs..."