Le Retour des Rônins

Hajimemashite. Dôzo Yoroshiku. Je suis kendoka au Yuraï Jin Sei Ryu... J'ai fait du Bushidô ma voie & j'essaye de vivre au jour le jour suivant son enseignement! Je n'impose à personne de suivre mon ascèse...

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Lieu : 泉町 – Izumimachi - いずみまち, Oise, France

mardi, octobre 24, 2006

Bushidô


"J'ai découvert que la voie du samuraï réside dans la mort. Lors d'une crise, quand il existe autant de chances de vie que de mort, il faut choisir immédiatement la mort. Il n'y a là rien de difficile; il faut simplement s'armer de courage et agir. Certains disent que mourir sans avoir achevé sa mission, c'est mourir en vain. Ce raisonnement que tiennent les marchands gonflés d'orgueil qui sévissent à Osaka n'est qu'un calcul fallacieux, qu'une imitation caricaturale de l'éthique des samuraïs.


Faire un choix judicieux dans une situation où les chances de vivre ou de mourir s'équilibrent est quasiment impossible. Nous préférons tous vivre et il est tout à fait naturel que l'être humain se trouve toujours de bonnes raisons pour continuer de vivre.


Celui qui choisit de vivre tout en ayant failli à sa mission encourra le mépris et sera à la fois un lâche et un raté.


Celui qui meurt après avoir échoué, meurt d'une mort fanatique, qui peut sembler inutile. Mais il ne sera, par contre, pas déshonoré. Telle est en fait la voie du samuraï.


Pour être un parfait samuraï, il faut se préparer à la mort matin et soir et même toute la journée.


Quand un samuraï est constamment prêt à mourir, il a acquis la maîtrise de la Voie et il peut sans relâche consacrer sa vie entière à son seigneur."


HAGAKURE - YAMAMOTO Jôchô (1659-1719) - Receuilli par TSURAMOTO Tashiro.



Dans le Bushidô, l'honneur vient en premier. Par conséquent, que l'idée de la mort soit imprimée dans ton esprit chaque matin et chaque soir. Quand ta détermination de mourir en quelque moment que ce soit aura trouvé une demeure stable dans ton âme, tu auras atteint le sommet de l'enseignement du Bushidô.


Cela implique le respect d'un certain stoïcisme, le mépris du danger et de la mort, le courage, et la fidélité absolue à la parole donnée. Au bouddhisme, le bushi puise un sens de sereine confiance dans le destin, un esprit de soumission à l'inévitable, l'acceptation stoïque du danger et de ses conséquences, et le dédain de la vie. Au shintoïsme, le samuraï puise les notions de loyauté envers le supérieur, de vénération des ancêtres, de piété filiale, de passivité et de patriotisme. Clef de voûte de cette mentalité, la rectitude en est la vertu la plus importante : C'est le devoir pur et simple (Giri). La deuxième vertu est le courage ou la disposition à accomplir ce qui est juste. La bienveillance vient ensuite, c'est la magnanimité, la pitié, la sympathie, le tout cultivé par la poésie et la musique.


Oser vivre quand la vie est plus pénible que la mort, apprendre à ne point se plaindre, malgré les plaintes de l'âme et les souffrances du corps voilà l'ascèse de celui qui suit le Bushidô.