Le Retour des Rônins

Hajimemashite. Dôzo Yoroshiku. Je suis kendoka au Yuraï Jin Sei Ryu... J'ai fait du Bushidô ma voie & j'essaye de vivre au jour le jour suivant son enseignement! Je n'impose à personne de suivre mon ascèse...

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Lieu : 泉町 – Izumimachi - いずみまち, Oise, France

lundi, avril 30, 2007



Ôkubo Dôko fit un jour remarquer : "Tout le monde affirme que la corruption qui prévaut de nos jours ne pourra nourrir la main d'un maître. Je ne suis pas d'accord, car de tout temps, les roses, les pivoines, les azalées, les camélias et leurs semblables ont poursuivi invariablement leur évolution pour nous offrir des fleurs de plus en plus belles et raffinées. Cela confirme, s'il le fallait, que la beauté naît de l'affectueuse attention que l'homme porte aux choses. De la même manière, si, ce que peut accomplir la main d'un maître revêt une aussi grande importance, nul doute que des maîtres émergeront, même en ces temps controversés. Il est bien dommage que le monde condamne cette époque dégénérée sans pour autant faire les efforts nécessaires pour la changer. Ce n'est pas l'époque qui est à blâmer, mais le manque de conviction et de persévérance."

HAGAKURE - YAMAMOTO JÔCHÔ (1659 - 1719)

C'est amusant que des paroles prononcées 300 ans auparavant soient toujours d'actualités!

vendredi, avril 27, 2007

Le laisser-aller général que connaît notre civilisation est aussi dangereux que les extrémismes de tous poils... La liberté dont ont abuse ne finit-elle pas par tuer la liberté tout court? Je pense que si... La montée de l'extrémisme en est la preuve. Et je crains malheureusement que le redressement de la situation sera brutal et excessif! Tant qu'il est encore temps, il faudrait rétablir l'ordre dans l'enseignement et éduquer nos enfants dans les valeurs fondamentales qui étaient les nôtres! Je crains aussi, que pour toute une génération, il est déjà trop tard... Pour ces gens-là, je ne suis pas sûr que nous puissions faire grand-chose. Et dans les cas extrêmes il ne restera que la répression, en sachant très bien que ça ne résoudra rien pour eux!

SHIZUKANAYAMA Roran (1978 - )

Voici un petit poème de Furumu (Yamamoto Tsunetomo)

De la confusion du monde
A quelle distance
Se tient le cerisier sauvage?

Notre civilisation m'a encore beaucoup déçue hier matin...

Alors que j'attendais mon métro à la Gare du Nord, j'entends plusieurs fois "S'il vous plaît..?"! Sur le quai opposé au mien, une vieille dame sans domicile fixe faisait la manche... Même si on n'a pas sur soi la monnaie pour lui faire l'aumône, ça n'est pas une raison pour passer à ses pieds et faire semblant qu'elle n'existe pas... Il n'y a rien de plus gratuit que de lui offrir un sourire ou une parole de réconfort.

Quand je vois une telle détresse, je ne peux que me révolter de la clémence dont a fait preuve la presse, une partie de la classe politique suite aux émeutes des banlieues... Ces jeunes n'avaient aucun message, c'était juste un amusement de brûler des voitures... La vraie misère ne vit pas en banlieue, elle dort dans le métro!

SHIZUKANAYAMA Roran (1978 - )

lundi, avril 23, 2007

Zanshin


"Voilà un terme que l'on retrouve souvent dans la pratique du kendô. Zanshin est l'esprit qui demeure, sans s'attacher, l'esprit qui reste vigilant. On prend soin de l'action et l'on reste attentif à ce qui peut survenir ensuite. Il y a par exemple, une manière zanshin de fermer une porte, de poser un objet, de prendre un repas ou de conduire une voiture, et même de rester immobile. On pose les objets de avec précaution, on suspend son mouvement une fraction de seconde avant de fermer une porte afin de ne pas la claquer. C'est ainsi que j'insiste sur le salut des deux mains en gassho : avant et après la méditation za-zen, ou bien si l'on veut bouger, changer de jambe pendant le za-zen, il faut saluer ainsi. Ce salut maintient la concentration de l'énergie, et marque le respect à l'égard des autres.


On retrouve cette éducation dans l'Ikebana, le cha no yu, la calligraphie. Il est difficile d'être à ce que l'on fait, il l'est plus encore de rester attentif à ce que l'on peut être appelé à faire instantanément. Originellement, le mot zanshin provient de l'art du combat au sabre et signifie : "prêter attention à l'adversaire".


Zanshin s'applique à tout acte de la vie. La beauté naturelle du corps est le reflet de l'entraînement de l'esprit à la concentration dans les gestes. Le travail manuel, qu'il s'agisse d'entretien ménager ou d'agriculture, d'art ou d'artisanat, ne conditionne pas seulement la santé du corps et l'habileté des doigts, mais aussi l'agilité du cerveau. Par l'exercice, les gestes deviennent aisés et contrôlés, et le corps trouve sa beauté. L'action naturelle est inconsciente et parfaitement belle."


DESHIMARU Taisen (1914 - 1982)

mercredi, avril 18, 2007



"Choisir la justice par simple dégoût de l'injustice n'est pas chose aisée. En effet, dans sa quête incessante de justice, l'homme, malgré toutes ses certitudes, se laisse souvent entraîner à commettre des erreurs, car la vérité se situe hors de portée de la justice et est difficile à appréhender à moins de posséder la sagesse suprême.

Néanmoins, s'il n'est pas possible de découvrir la vérité par soi-même, il existe un autre moyen d'y accéder : en consultant les autres. Même un homme qui a peu d'espoir d'atteindre la vérité est susceptible d'analyser clairement les affaires des autres, c'est le cas par exemple lors d'une partie de go, il est souvent dit " Celui qui regarde voit mieux que celui qui joue.". Un adage ajoute encore "Réfléchissez seul, de temps en temps, pour vous rendre compte que vous vous trompez.", ce qui signifie également qu'un problème est plus facile à régler en consultant les autres. Apprendre en écoutant les histoires du passé et en lisant des livres ne signifie rien d'autre que de s'appliquer à suivre le cheminement de la pensée des anciens et des sages."

HAGAKURE - YAMAMOTO JÔCHÔ (1659 - 1719)

mardi, avril 17, 2007



" Les vicissitudes de la vie d'un homme ne sont pas toutes imputables à ses qualités et à ses défauts. L'élévation et la chute de l'homme sont dans la nature des choses, alors que ses qualités et défauts dépendent de la pertinence de son jugement. Mais les choses étant ce qu'elles sont, d'aucuns tendent à porter les réussites et les revers des autres au crédit de leurs vertus et de leurs vices, cherchant par là à nous impressionner en nous donnant une leçon de vie. "

HAGAKURE - YAMAMOTO JÔCHÔ (1659 - 1719)



" Alors qu'en toute chose, le moyen terme semble être l'aboutissement suprême, les tenants du Bushidô se doivent de surpasser les autres. Dans la pratique du tir à l'arc, les deux bras doivent être placé à la même hauteur. Alors que le bras droit tend à monter plus haut que le gauche, il est conseillé au tireur de descendre le bras droit, afin que les deux bras se retrouvent au même niveau.

Un de mes anciens compagnons me dit un jour : "Lorsqu'un homme se prépare, jour & nuit, à surpasser les samuraïs les plus renommés et à pourfendre de valeureux ennemis sur les champs de bataille, il brûle de courage, ne perd jamais espoir et peut révéler toute sa bravoure." Cette attitude devrait prévaloir même en temps de paix. "

HAGAKURE - YAMAMOTO JÔCHÔ (1659 - 1719)