Le Retour des Rônins

Hajimemashite. Dôzo Yoroshiku. Je suis kendoka au Yuraï Jin Sei Ryu... J'ai fait du Bushidô ma voie & j'essaye de vivre au jour le jour suivant son enseignement! Je n'impose à personne de suivre mon ascèse...

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Lieu : 泉町 – Izumimachi - いずみまち, Oise, France

jeudi, mai 31, 2007

Manque de respect

J'ai été choqué encore aujourd'hui par le manque de respect de certaines personnes!

Cet après-midi, une de mes collègue travaillant sur un fichier Excel rencontre des problèmes. Un autre collègue dit alors :"Laurent est très bon en Excel!". Je me propose de l'aider et lui demande quel est son problème. En retour, je reçois : "C'est personnel!"... Ce n'était pas dit méchamment mais du point de vue Bushidô, c'était un affront! Moi j'aurais répondu :"Ne t'inquiètes pas, je vais me débrouiller! Merci!"...

C'est peut-être un mensonge mais c'est plus poli! "Parfois dire la vérité est une cruauté inutile. Cacher une disgrâce, une laideur, une antipathie est un acte de compassion qui obéit à une réalité d'un ordre supérieur à la vérité immédiate."

De plus quand on s'occupe d'affaires personnelles au bureau, il est quand même mal venu de s'en vanter devant plus gradé que soit!

SHIZUKANAYAMA Roran (1978 - )

jeudi, mai 24, 2007

Compassion

La compassion est une vertu du Bushidô. Ce matin dans le métro, je me suis assis devant une jeune fille dont les yeux rouges de larmes respiraient la tristesse... Je ne connais pas le motif de sa mélancolie, mais je n'ai pas pu m'empêcher de la prendre en compassion... Je sais que ce geste pourra vous paraître dérisoire, peut-être idiot, mais je lui ai offert un de mes chocolat pour la réconforter... Ce n'est pas grand chose je le sais. Mais de toute façon, rien en dehors du temps pourra atténuer la tristesse de cette jeune fille....

Il n'y a rien de plus gratuit que de s'intéresser aux autres lorsqu'ils sont en détresse...

SHIZUKANAYAMA Roran (1978 - )

mercredi, mai 23, 2007

Le vieil Arbre mort au coeur de la montagne.

" Le vieil arbre mort au coeur de la montagne
précipite son corps
au dessus de l'abîme sans fond.
Poli par le vent,
lavé par la pluie,
dénudé par les tempêtes,
il a traversé dix mille hivers.
Seule subsiste l'essence de l'arbre.
Même si nous l'attaquons à la hache,
nous n'en trouverons pas l'essence.
Il est splendide.
Pas de fleurs, pourtant, pas de feuilles, pas de branches,
pas d'écorce, pas de sève.
Il est complètement sec, il a accumulé l'essence
de son expérience séculaire. "

mardi, mai 22, 2007


"La pureté c'est l'aspect sobre, dépouillé de toute oeuvre d'art véritable. Un attitude sophistiquée, des gestes compliqués, sont peu de chose devant la posture calme et mesurée. Seul l'esprit pur peut créer, inventer. Le caractère impulsif et incontrôlé sera toujours limité dans ses actions. Il se heurtera au vide du sang-froid et de la sérénité que rien ne peut ébranler."

DELORME Pierre -- KENDÔ La voie du Sabre

mardi, mai 15, 2007

水の心月の心


"Maître Okada Yasuhiko pria un disciple 4ème Dan de prendre un Boken, de se mettre en garde en lui plaçant sur le ventre un peu en-dessous du nombril et de le repousser jusu'au fond du Dojo. L'élève s'exécuta mais, au lieu de faire reculer le jeune Maître Okada, c'est lui qui dut reculer, reculer encore irrésistiblement et se faire bousculer pour tomber sur les tatamis bordant le Dojo. Tout le monde fut d'abord un peu étonné de ce qui s'était passé, on comprenait mal que la pointe du sabre, même en bois, très dure et pénétrante ne fasse pas sourciller notre professeur, sans cuirasse, qui avançait tranquillement comme une montagne en marche. Puis nous nous esclaffâmes de la déconfiture de notre ami.

C'est alors que le jeune Maître Okada fit appel à trois d'entre nous pour, en s'ajoutant au premier disciple, tenir le sabre et recommencer. Malgré tous nos efforts, nous fûmes culbutés comme le premier élève. Le ki de notre professeur était trop fort. Il nous proposa alors de changer de rôle : c'est lui qui tiendrait le sabre en garde et nous qui nous présenterions l'un après l'autre le ventre en avant pour le repousser. Non seulement aucun d'entre nous ne le fit bouger d'un centimètre mais nous devions courir en reculant pour ne pas subir la terrible pression du sabre sur notre ventre!"

DELORME Pierre - KENDÔ La voie du sabre.

jeudi, mai 10, 2007

YAMAMOTO, MISHIMA & MOI



MISHIMA YUKIO (1925 - 1970).

J'ai toujours considéré MISHIMA comme un fou. Sa tentative de coup d'état afin d'assouvir son désir de voir renaître le Japon féodal ainsi que sa mort sinistre par seppuku n'avaient conforté dans cette idée... Le fait que ce dernier soit par ailleurs un fanatique du HAGAKURE n'avait aussi donné beaucoup d'appréhension vis-à-vis de ce livre... En fin de compte, ce même livre occupe une place aussi importante dans ma vie. Bien sûr, je ne suis pas toujours d'accord avec YAMAMOTO, mais ce bouquin nous ouvre les yeux sur la nature humaine...

Pour ceux qui connaissent la vie de cet auteur de talent qu'était MISHIMA, et qui connaissent sa passion pour le Bushidô seront assez surpris d'apprendre que ce dernier a prétendu être tuberculeux pour ne pas faire son service national lors de la Seconde Guerre Mondiale... Son fanatisme aveugle trouve-il son origine dans le remord d'avoir été lâche? Peut-être... Il est dit dans le HAGAKURE que l'homme déchu un jour peut devenir un héro le lendemain... Ainsi comment pourrais-je juger MISHIMA, moi qui n'a jamais été confronté à la guerre...

SHIZUKANAYAMA Roran (1978 - )

mercredi, mai 09, 2007

Chrétien & Samouraï


AMAKUSA SHIRÔ ( 1621-1638 ) :

De son vrai nom Masuda Tokisada, ce Bushi fut le chef chrétien de la révolte de Shimabara en 1638. Né en 1612 dans la famille d'un vassal du seigneur Konishi Yukinaga, ce dernier est l'un des daimyos vaincus par Tokugawa Ieyasu à la bataille de Sekigahara en 1600. Après cette défaite, de nombreux paysans de ce seigneur se révoltèrent en prenant à leur tête le jeune Amakusa Shirô qu'ils nommèrent " l'Enfant Céleste".

Rejoint par de nombreux rônins ( Bushis ayant perdu leur seigneur ), et d'autres paysans sans terres, leur nombre grossit rapidement. Ils s'emparent des îles Amakusa et de la presqu'île de Shimabara ( en face de l'actuelle Kumamoto ). Mais le pouvoir shogunal ne peut laisser cette insurrection impunie. 120.000 hommes, commandés par Matsudaira Masanobu, les assiègent dans le château de Hara où les révoltés s'étaient réfugiés.

Le 11 Avril 1638, l'assaut final est donné. Aidé par les canons d'un navire Hollandais, les troupes shogunales prennent d'assaut le château et passent par le fil de l'épée les 37.000 survivants, femmes et enfants compris. Amakusa Shirô fut tué durant le combat. Il avait 17 ans. Sa défaite sonnait le glas de la religion chrétienne au Japon pour plusieurs siècles.

ÔSHIO HEIHACHIRÔ: Homme bon, digne d'être admiré...

ÔSHIO HEIHACHIRÔ ( 1793 -1837 ) :

Samouraï et philosophe qui consacra sa vie et sa mort au respect du Bushidô le plus pur. Engagé à 13 ans, par le préfet d'Osaka, il devint rapidement Yoriki ( Samouraï à cheval ) et servit le préfet jusqu'à l'âge de 37 ans. Durant cette période, étant un fervent disciple de l'école Yômeigaku, il applique les thèses du confucianiste Chinois Wang Yangming. Il ouvre, notamment, une école à son domicile pour les enfants des classes sociales militaires et marchandes.

En 1830, le Japon rentre dans une période de mauvaises récoltes. Le préfet d'Osaka, démissionne, protestant ainsi contre les mesures insuffisantes du Shogunat pour réduire la famine du peuple. Ôshio démissionne à sa suite. Il essaie, alors, d'attirer l'attention des autorités sur la misère des paysans. Pour aider ces derniers, il vend tous ses biens et en distribue la valeur aux affamés. Mais cela ne suffit pas.

Le 19 Février 1837, à la tête de 300 hommes, Ôshio Heihachirô lance une émeute ( Tempô-Jiken ). Il attaque les magasins des riches marchands de riz. Les stocks sont rapidement distribués à la population affamée. Mais les incendies allumés échappent au contrôle des insurgés et un quart d'Osaka est détruit par le feu. La garnison du château attaque alors les insurgés et les pourchasse. Ôshio Heihachirô, au bout d'une poursuite de 40 jours préfère se suicider.
Mais son exemple conduit, plus tard, de nombreux mouvements de révolte à se réclamer de son nom.