Dernier matin d'un Kamikaze
"Ce matin je me suis levé à six heures et j'ai respiré l'air pur de la montagne. C'est la dernière fois que je respire l'air du matin. Tout ce que je fais aujourd'hui, je le fais pour la dernière fois.
Le rassemblement des pilotes aura lieu à quatorze heures. Nous prendrons l'air à quinze heures.
C'est étrange. J'ai l'impression que je désire écrire beaucoup de choses, mais quand je l'essaye je ne trouve plus rien.
Je n'ai pas le sentiment que je vais mourir. Je suis détendu et léger comme si je partais en voyage. Je me regarde dans la glace; mon visage n'est pas celui d'un homme qui doit mourir."
Otsuka Akio - Tombé au combat le 28 avril 1945.
"Chez les pilotes, ce n'est plus l'enthousiasme tranquille et la froide espérerance de la bataille des Philippines. Les nouveaux venus savent que le combat n'est pas sans honneur mais qu'il est sans espoir.
Avant de prendre leur vol, ils rédigent parfois une lettre, avec la certitude qu'elle sera la dernière et qu'ils ne seront plus rien quand cette mince feuille de papier parviendra à leur parents et à leurs amis.
Alors, il faut dire les choses calmement, comme elles viennent. La vie devient simple puisqu'elle est déjà la mort."
Le rassemblement des pilotes aura lieu à quatorze heures. Nous prendrons l'air à quinze heures.
C'est étrange. J'ai l'impression que je désire écrire beaucoup de choses, mais quand je l'essaye je ne trouve plus rien.
Je n'ai pas le sentiment que je vais mourir. Je suis détendu et léger comme si je partais en voyage. Je me regarde dans la glace; mon visage n'est pas celui d'un homme qui doit mourir."
Otsuka Akio - Tombé au combat le 28 avril 1945.
"Chez les pilotes, ce n'est plus l'enthousiasme tranquille et la froide espérerance de la bataille des Philippines. Les nouveaux venus savent que le combat n'est pas sans honneur mais qu'il est sans espoir.
Avant de prendre leur vol, ils rédigent parfois une lettre, avec la certitude qu'elle sera la dernière et qu'ils ne seront plus rien quand cette mince feuille de papier parviendra à leur parents et à leurs amis.
Alors, il faut dire les choses calmement, comme elles viennent. La vie devient simple puisqu'elle est déjà la mort."