Le Retour des Rônins

Hajimemashite. Dôzo Yoroshiku. Je suis kendoka au Yuraï Jin Sei Ryu... J'ai fait du Bushidô ma voie & j'essaye de vivre au jour le jour suivant son enseignement! Je n'impose à personne de suivre mon ascèse...

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Lieu : 泉町 – Izumimachi - いずみまち, Oise, France

mercredi, février 21, 2007

Petite mise au point...


On nous qualifie souvent de fanatiques d'extrême droite amoureux d'un Japon révolu... Je tiens à vous rappeler ceci : "Préférence pour la réforme morale non violente dans l'Etat et la société..."
Je vais maintenant reprendre à mon compte un passage de "Bushidô Soul of Japan" mais en le faisant passer de l'imparfait au présent... Je ne pense pas que NOTIBE Inazo pensait que l'Esprit du Yamato lui survivrait et il a donc écrit son livre à l'imparfait...
"Le forgeron n'est pas un simple artisan mais un artiste inspiré et son atelier un sanctuaire. Chaque jour, c'est avec la prière et les rites de purification que débutait son travail. "Il engage son âme et son esprit dans l'acier qu'il forge et trempe" disait-on. Chaque coup de la masse, chaque plongée sous l'eau pure, chaque glissement sur la meule est un acte fondateur, empreint de sacré. Est-ce l'esprit du Maître ou celui de son Dieu tutélaire qui imprègne nos sabres d'un si formidable sortilège? Déjà parfaite oeuvre d'art et défiant par sa perfection ses rivaux de Damas et de Tolède, le sabre japonais nous donne plus cependant que peut donner une simple oeuvre d'art. Sa lame froide, condensant l'humidité de l'air au sortir du fourreau et se couvrant d'un voile léger de buée, sa surface immaculée, reflétant la lumière avec un éclat bleuté, son tranchant incomparable au fil duquel on a accroché tant de récits et tant d'exploits, sa courbe sublime unissant la grâce la plus exquise à la plus terrible puissance - l'étrange mélange de sentiments qui vous étreint à cette vue et vous fait frissonner : beauté et puissance, respect et terreur...
Son pouvoir serait inoffensif si le sabre n'était qu'un objet de beauté et de joie! Mais toujours à portée de main, la tentation d'en abuser est constante. Trop souvent l'éclat de son acier brille hors de son pacifique fourreau. On alla même jusqu'à tester la qualité de coupe sur le corps d'innocents.
La question qui nous concerne cependant est : Le Bushidô approuve-t-il l'utilisation sans discernement de telles armes? La réponse est non. Sans aucune équivoque. S'il est clair qu'il met un grande insistance à en prôner l'usage opportun, il en abhorre l'abus avec la même intensité. Le lâche, le fanfaron est celui qui brandit son sabre pour des raisons qui n'en sont pas. Un homme qui se maîtrise sait à quel moment il faut en user et ces moments sont rares."
NOTIBE Inazo - SHIZUKANAYAMA Roran